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Savoir moduler son expression dans la langue de son choix pour faciliter l’interaction plurilingue (interproduction)

  • prendre connaissance du profil linguistique de ses partenaires pour tenir compte de leurs compétences de réception 

Il s’agit d’un préalable tant du point de vue linguistique que relationnel, qui permet de s'envisager les ressources disponibles dans l'échange.
 

  • adapter la complexité lexicale à l'interlocuteur

- éviter le vocabulaire familier, les sigles, les abréviations, l’argot, le jargon, les expressions idiomatiques (en particulier à un niveau I).

- utiliser les mots, expressions, registres les plus susceptibles d’être transparents comme le vocabulaire panroman, le lexique international, les mots d’origine savante et le lexique technique, qui sont souvent basés sur une racine gréco-latine (Niveau II).

  • inclure volontairement des redondances lexicales qui facilitent la compréhension

- répéter les mots partagés plutôt que recourir à une reprise pronominale;
- inclure dans son intervention des définitions, explications, reformulations, paraphrases, synonymes, hyperonymes, antonymes pour les mots dont on prend conscience peu à peu de l'opacité grâce à l'expérience de la communication plurilingue (niveaux II-III).

  • adapter la complexité syntaxique à l'interlocuteur sans pour autant utiliser des formes grammaticalement incorrectes

Organiser le contenu du message de façon claire et explicite (niveaux I-II) :
- utiliser des phrases brèves et privilégier la coordination syntaxique par rapport à la subordination;
- suivre l’ordre sujet-verbe-objet (S-V-O);
- choisir de préférence les modes verbaux personnels à la voix active;
- éviter les constructions impersonnelles;
- expliciter, si nécessaire, les pronoms sujets;
- privilégier la reprise lexicale par rapport à la reprise pronominale.
A l'écrit:
- diviser le texte en courts paragraphes et utiliser les titres et des intertitres pour guider le lecteur;
- exploiter de façon pertinente les ressources typographiques (listes, ponctuation, caractères gras, souligné...).

  • adapter la densité informative àl'interlocuteur

- Calibrer la longueur de ses interventions;
- limiter la quantité d’information nouvelle dans chacune intervention; 
- reprendre des éléments déjà partagés au cours de l’échange; 
- s’assurer d'un degré acceptable de compréhension de la aprt des interlocuteurs avant d'avancer.

  • adapter la complexité culturelle à l'interlocuteur, sans pour autant aseptiser son discours

- manier avec prudence l’implicite, l’humour, l’ironie qui sont en général culturellement très marqués; 
- donner des exemples dans un univers culturel largement partagé.

  • utiliser des éléments non verbaux pour faciliter l'accès au sens

(En particulier, au Niveau I)
A l’oral (en face à face ou en communication à distance), accompagner son discours de gestes, mimiques, documents visuels, objets.

A l’écrit, accompagner son discours d’images, vidéos, icônes, smileys, utiliser une ponctuation expressive, les signes typographiques...

  • adapter sa production orale à l'interlocuteur

- Ralentir le débit et soigner la prononciation;
- segmenter le flux de parole pour permettre à l’interlocuteur de repérer plus facilement les mots (phénomènes de liaisons, mots courts mais porteurs de sens, troncations, élisons...).